Etat des lieux des pratiques d’entretien sur le bassin versant de la Canche

Afin de mieux appréhender cette thématique et de suivre l’évolution des pratiques sur le bassin versant, un état des lieux des pratiques d’entretien en zone non-agricole a été réalisé. Cette étude permettra au syndicat mixte de mettre en place des actions selon les besoins identifiés.

Cet état de lieux a été réalisé via un questionnaire reprenant différentes thématiques :

Les méthodes d’entretien

Les produits phytosanitaires

L’utilisation de produits phytosanitaires est strictement réglementée. Chaque produit utilisé doit être utilisé selon son homologation. Vous pouvez retrouver  les produits  homologué sur ce site : https://e-phy.agriculture.gouv.fr/

N’oublions pas que l’utilisation des produits phytosanitaires peut avoir des risques pour l’environnement et l’Homme. C’est au travers de deux lois que la règlementation concernant  l’utilisation des produits phytosanitaires s’est  mis en place.

L’arrêté 12 septembre 2006 va définir plusieurs termes tels que les zones de non traitement, le délai de rentré les bonnes pratiques pour l’utilisation des produits phytosanitaires.

Dans certaines région (comme la Bretagne) un arrêté « fossé » a été pris afin d’interdire l’utilisation des produits phytosanitaires à proximité des avaloirs, fossés et caniveaux.

En ce qui concerne les bonnes pratiques d’utilisation des produits phytosanitaires, vous les retrouverez aux travers des guides ci-dessous:

Une grande partie des informations pour l’utilisation d’un produit phytosanitaire se trouve sur son étiquetage (sur le bidon par exemple). On y retrouvera  son type d’homologation, les caractéristiques du produit et les informations de sécurité.

A propos de l’étiquette

Les emballages vides de produits phytosanitaires ou les produits phytosanitaires non utilisés doivent être traités de façon particulière. Ils sont considérés comme des déchets ménagers spécifiques repris dans certaines déchèteries. La gestion des déchets liés à l’utilisation des produits phytosanitaires fait partie des bonnes pratiques d’utilisation de ces produits.

La réglementation va faire évoluer la collecte et le traitement des déchets puisqu’une « Responsabilité élargie du producteur » est en cours de mise en place. C’est-à-dire que le producteur, le fabricant de produits phytosanitaires seront en charge de la collecte afin d’augmenté la récupération de ces déchets et leurs traitements. C’est le même principe que pour les piles ou ampoules.

Actuellement il est possible de déposer ces déchets dans des points de collectes consultable sur : https://www.adivalor.fr/collectes/emballages/list_departement.html

L’arrêté 27 Juin 2011 est relatif à l’interdiction d’utilisation de certains produits phytosanitaires dans des lieux fréquentés par le grand public ou des groupes de personnes vulnérables.

 

 

 

 

Les alternatives aux produits phytosanitaires

Il existe une multitude d’alternatives pour différents types d’entretiens.

On différencie :

Les alternatives aux herbicides

L’entretien des collectivités se fait essentiellement par des herbicides. Pour diminuer ou stopper l’utilisation de désherbants chimiques, différentes alternatives s’offre à nous :

Le désherbage manuel qui peut se faire à l’aide de binette par exemple.

Le désherbage mécanique qui se fait à l’aide de balayeuses.

Les couvertures de sol naturelles (mulch, broyat de bois ou plante couvre sol) autre le fait qu’il limite la pousse des mauvaises herbes, le couvre-sol naturel permet de limiter les pertes de chaleur en hiver et protège de la sécheresse en été. Le couvre sol existe également sous forme synthétique comme par exemple le bâches ou géotextiles.

Le désherbage thermique, ce système utilise le gaz, l’eau ou la vapeur d’eau pour détruire les mauvaises herbes.

Les alternatives aux insecticides :

Pour lutter contre les insectes il existe des voiles anti-insectes,  ou encore l’utilisation des auxiliaires. En règle générale les auxiliaires sont des prédateurs. Prenons l’exemple de la larve de coccinelle qui cherche activement les pucerons pour se nourrir. On peut citer également le crapaud, le hérisson, la mésange, l’hyménoptère (guêpe) ou encore la chauve-souris.

Les alternatives aux fongicides

Il est conseillé d’utiliser des produits à base de cuivre (bouillies bordelaise) ou de soufre ( hydroxyde de soufre) pour lutter contre les champignons.

Les outils disponibles pour la diminution des produits phytosanitaires

Les communes disposent de plusieurs outils pour évaluer leurs utilisations de produits phytosanitaires ou pour diminuer l’utilisation de ces produits.

Diagnostic phytosanitaire

L’utilisation de cet outil va permettre à la commune de faire un état des lieux des pratiques. A l’issue de cet état des lieux une analyse et un  bilan est effectué permettant d’améliorer les pratiques d’entretien tout en respectant la réglementation et les bonnes pratiques d’utilisation des produits phytosanitaires.

Le plan de désherbage

Le principe est de classer les surfaces qui sont susceptibles d’être traitées ou qui sont actuellement traitées selon leurs risques de transfert.

Les niveaux de risque sont définis par différents critères tel que la proximité des points d’eaux, les surfaces…

5 étapes sont nécessaires pour réaliser un plan de désherbage :

Etape 0 : Présentation de la démarche auprès des élus.

Etape 1 : Etat des lieux des pratiques d’entretien

Etape 2 : Relevés de terrain et classement des zones

Etape 3 : Préconisations d’entretien

Etape 4 : Restitution

La gestion différenciée

La gestion différenciée consiste à pratiquer un entretien adapté des espaces verts selon leurs caractéristiques et leurs usages. Il s’agit de faire le bon entretien au bon endroit.

Au lieu de traiter tous les espaces d’une même ville sur un mode uniforme, la Gestion différenciée s’attache à adapter pour chaque espace vert un protocole de plantations et d’entretiens spécifiques en fonction de la nature des sols, du taux de fréquentation, des activités ludiques possibles…

L’objectif est de gérer les espaces de façon durable. Il faut donc favoriser  la réduction voire l’abandon de l’utilisation de produits phytosanitaires, limiter l’apport en eau potable (implantation de systèmes de récupération d’eau, mise en place de systèmes d’économiseurs d’eau type arrosage goutte à goutte), utiliser des essences régionale pour le fleurissement des communes.

Pour en savoir plus : https://gestiondifferenciee.org

Retour