Les milieux aquatiques
Les milieux aquatiques regroupent l’ensemble des milieux composés d’eau : lacs, rivières, étangs, marais, nappe souterraine…). Les cours d’eau (rivière, fleuve…) sont des milieux courant.
Un cours d’eau se décompose en 5 parties :
- Lit mineur : espace occupé en permanence par le cours d’eau
- Berges : délimitent le lit mineur
- Rives : borde le cours d’eau
- Ripisylve : végétation du bord des cours d’eau
- Lit majeur : espace occupé en période de crue
Ces différentes parties interagissent entre elles via la faune et la flore (compartiment biologique), les facteurs physico-chimique (température, salinité, oxygène …) et la morphologie (forme, taille des habitats…). Les milieux aquatiques sont donc des systèmes vivants, dynamiques et complexes.
Ces milieux assurent des fonctions diverses et importantes :
- Épuration des eaux
- Régulation des débits : répartition des eaux dans le temps et l’espace avec notamment les plaines d’inondation (ou zones d’expansion de crues) et les zones humides
- Habitat vital pour de nombreuses espèces
- Alimentation en eau potable et assainissement
- Prélèvement industriel
- Production d’énergie
- Extraction de matériaux
- Prélèvement agricoles (irrigation, abreuvement des bêtes)
- Pisciculture
- Pêche
- Activités touristiques (canoë, randonnées, baignade …)
- Servies culturels car lieux de détentes et de loisirs
La gestion de ces milieux se fait par bassin versant. Un bassin versant est un territoire géographique correspondant à l’ensemble de la surface recevant les eaux circulant naturellement vers un même point (cours d’eau, nappe souterraine ou milieu marin). C’est un territoire de référence pour la gestion de l’eau.
Restauration et entretien des cours d’eau
Les milieux aquatiques assurent de nombreuses fonctions, leur préservation et restauration est donc un enjeu majeur. C’est pourquoi la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) a fixé comme objectif l’atteinte d’un bon état écologique de l’ensemble des cours d’eau. Le bon état écologique est atteint lorsque le cours d’eau a un bon état chimique et biologique.
La restauration a pour vocation de retrouver les fonctions écologiques, et par conséquent les fonctions hydrologiques et économiques, du milieu. Les opérations d’entretien servent à maintenir ces fonctions dans le temps. Il s’agit principalement d’améliorer les aspects hydro morphologiques afin de rétablir indirectement la physico-chimie et la biologie.
Par exemple la plantation d’une ripisylve diversifiée va jouer un rôle épurateur et maintenir les berges. Mais cela va aussi produire des zones d’ombrages (régulation de la température) ainsi que des habitats diversifiés dans le lit mineur (grâce notamment à la présence des racines). Cette diversification est positive pour la biodiversité (implantation d’une faune et flore diversifiée).
Les travaux de restauration sont inscrits dans des plans de gestions d’une durée de 5 ans et se déclinent en 7 types d’opérations
- Restauration connectivité longitudinale et écoulement ou restauration continuité : arasement d’ouvrage (barrage, seuil), mise en place de dispositif de franchissement (passe à poisson, rivière de contournement) ….
- Augmentation stabilité des berges : fascines, abattage peupliers, retrait des protection inadaptées (tôles, béton…)
- Implantation ripisylve
- Diversification des habitats aquatiques (diversifier les vitesses, les substrats) : décolmatage, recharge granulométrique…
- Protection : pose de clôture et d’abreuvoir pour limiter le piétinement
- Mise en place de dispositif de franchissement et d’accessibilité : permettre le passage des hommes et des bêtes sans impacter les cours d’eau
- Sensibilisation du public